Pop Revue Express

Sparkle Division associe le saxophoniste, producteur américain William Basinski au jeune producteur Preston Wendel , auxquels viennent s’ajouter quelques amis musiciens pour un album de jazz "mutant"  où les samples côtoient le saxophone dans un registre qui pourra rappeler la démarche par exemple d’un Dj Cam ou d'un Mr Scruff il y a une vingtaine d’années. Un disque très ludique, avec des clins d’œil à la musique Exotica Lounge ( You Go Girl! ) qui prend par moment des tournures ambient ( To feel ). Sympa. ☆☆☆ Temporary Residence - 24 juillet 2020 To Feel Embraced by SPARKLE DIVISION

L’indie rock 90’s version filles est de retour en force avec le groupe néo-zélandais The Beths propulsé sur le devant de la scène par le label Carpark Records . On retrouve dans l’album Jump Rope Gazers la fougue et l’énergie de noms plus ou moins oubliés comme Magnapop , Juliana Hatlfied ou Throwing Muses . 30 ans après, la recette reste grosso modo la même : du bon gros son power pop avec guitares saturées, refrains légers et rythmes endiablés… Mais le plaisir reste intact, en tout cas sur cet album qui devrait, souhaitons-le, lancer la carrière du groupe. ☆☆☆ Carpark Records - 10 juillet 2020 Jump Rope Gazers by The Beths

Album d’apparence dépouillé, que ce soit dans le titre ou la pochette, ce Lianne La Havas Lp est pourtant loin d’être est disque Lo-fi ou minimaliste. Bien au contraire. Dans un style soul pop plutôt classique, l’auteure de Blood en 2015 réussit un album de saison parfait, à la fois léger, mélodieux, chaleureux…. Sans en faire trop, que ce soit au niveau de la voix ou de la production, la chanteuse Britannique dévoile tout au long des 12 titres proposés un registre musical assez large, s’autorisant même une incursion dans le rock avec reprise de Radiohead avec Weird Fishes / Arpeggi . Une des belles réussite du moment en matière de soul. ☆☆☆☆ Warner Records - 17 juillet 2020

Sixième album solo du compositeur, guitariste et chanteur alsacien Rodolphe Burger . Sur les 14 titres en présence, on découvrira 4 reprises ( Sam Cooke, Grant Lee Buffalo, Jamaïcans, Can ) ainsi que deux Lieder de Schubert. Il y invite Bertrand Belin , le jeune groupe Grimaçe ou encore le regretté Christophe sur la reprise magnifique de La Chambre présent sur l’avant dernier album de Kat Onoma , Far from The Pictures . Un album bluesy, aux tonalités clair-obscures sur lequel l’ombre de Bashung  avec des textes superbes, inspirés par sa région, l’Alsace, du côté de Sainte-Marie-aux-Mines. Un album tranquille et apaisé, entre boites à rythmes lourdes et guitares plaintives. Peut-être bien son plus beau... ou pas loin alors. ☆☆☆☆☆☆ Dernière Bande / Pias - 26 juin 2020

Londonienne d’origine nigériane, Ego Ella May a mis tous les atouts de son côté pour donner naissance à ce Honey For Wounds totalement irrésistible : une voix de velours sensuelle à mort, une production ultra câline et quelques bons petits musiciens de la scène jazz britannique actuelle. 11 morceaux à la coloration neo soul dans lesquels on se laissera couler avec bonheur. Pas super original mais de la pure chill music ! ☆☆☆☆ Upper Room Records - 26 juin 2020 Honey For Wounds by Ego Ella May

Fiers héritiers des Talking Heads ou du Gang Of Four , les canadiens de Pottery signent un premier album pour le label Partisan qui devrait logiquement leur ouvrir les voies du succès. Car difficile de rester insensible aux morceaux qui remplissent Welcome to Bobby’s Motel . De véritables hymnes dédiés à la danse et à la chanson, où l’énergie brute de la partie rythmique se marie parfaitement avec les mélodies et les refrains déployés par ce quintet aussi fougueux que talentueux. Ça va à 100 à l'heure, sans temps mort, on finit presque essoufflé et pourtant on  a qu'une envie : se repasser encore une fois les 11 titres en entier. ☆☆☆☆ Partisan Records - 26 juin 2020 Welcome to Bobby's Motel by Pottery

Under The Reefs Orchestra évolue aux frontières du free jazz et du post-rock. Clément Nourry , guitariste et compositeur est entouré pour ce projet du saxophoniste Marti Melia ( Flat Earth Society ) et du batteur Louis Evrard ( Robbing Millions, Ottla ). Dans le prolongement d’une création imaginée lors des Nuits Botanique, le groupe façonne un paysage sonore hanté par les spectres de Moondog et Adrien Belew . Sur leur premier album on découvre une musique instrumentale parfois abrasive, toujours en tenson malgré le calme qui y règne la plupart du temps. Une musique tout sauf balisée, faite de recoins et de sinuosités, dans laquelle on aimera se perdre pour peu que l’on ait un peu les oreilles curieuses et le goût de l’aventure. ☆☆☆☆ Capitane Records - 2 juin 2020 Under The Reefs Orchestra by Under The Reefs Orchestra