Pop Revue Express

Découverts avec leur 3e album, Telepath , paru en 2018, les grecs de The Noise Figures  ont toutes les caractéristiques du groupe de Heavy Rock parfait, capable de vous assommer en quelques minutes à coups de gros riffs ravageurs. Sur ce nouvel album comprenant 8 titres pour 30 minutes sans le moindre temps mort, le duo enchaîne des morceaux sans grande originalité, mais plus féroces les uns que les autres, avec ce mélange de lourdeur et de puissance si caractéristique, le tout dans une production XXL où les guitares, les claviers, le chant et la section rythmique maintiennent la tension du début à la fin. Encore une bonne claque que nous met là  The Noise Figures . Et on en redemande ! ☆☆☆☆☆ The Noise Figures - 2 avril 2020 The Perfect Spell by The Noise Figures

Rien de bien neuf chez M. Ward , simplement le plaisir de retrouver à un rythme régulier un style, une voix et des chansons murmurées, avec de douces et suaves mélodies, qui viennent se blottir dans le creux de votre oreille. Des chansons folk lentes et caressantes qui réchauffent et réconfortent comme un bon café. Au programme, et comme son titre l’indique, il sera question ici d’histoires de migration réelles ou imaginaires, mises en musique avec un talent toujours intact par le chanteur et musicien de Portland. Un album plein de modestie, très réussi. ☆☆☆☆☆ Anti records - 3 avril 2020 Migration Stories by M. Ward

Toujours dans cette vague néo-grunge qui sévit depuis quelques temps et dont on n'a pas fini de découvrir de nouveaux rejetons, les belges de The K. ne sont pas les derniers pour faire la révérence devant leurs glorieux aînés que sont notamment  Nirvana . Le groupe faisant même souffler un petit vent Metal Hardcore par moment, donnant à certains titres une pèche démente et un côté rageux bien senti. L’ensemble s’écoute gentiment, avec un ou deux titres calmes pour respirer un peu, mais on finit quand même sur les rotules. ☆☆☆☆ The K. / JauneOrange - 3 avril 2020 Amputate Corporate Art by The K.

Des guitares bien furieuses, des grosses basses un chant braillard, avec des petits touches indus.., on se croirait revenu au temps des premiers  Jesus Lizzard , Fugazi et autres groupes Noise grunge / post-hardcore de la fin des années 80. Une nouvelle tendance ? A suivre… Une chose est sûre, le trio suisse SOOMA envie du lourd. Ça hurle, ça tabasse, ça va à 100 à l’heure... bref, pas le temps de respirer dans ce disque qui sonne comme une véritable décharge d’énergie compacte et brutale. Et c’est pour toutes ces raisons que l’on appréciera ce court album, pour son côté brut de décoffrage. Et ça défoule bien ! Radicalis Music - 14 février 2020 ☆☆☆ It's All About To Change by SOOMA

Pour ma part, c’est toujours un vrai plaisir de retrouver Corneshop  découvert pour ma part avec depuis leur 3e album, l’inimitable When I Was Born for the 7th Time  et ses tubes intemporels que sont devenus Sleep on the left side ou Brimful of Asha . Depuis cet album sorti en 1997, en plein période "big beat", le groupe conduit par Tjinder Singh est globalement resté fidèle à ses influences, continuant de mélanger musiques pop-rock dansante et influences indo-pakistanaise avec à chaque fois des petites nuances hip hop ou autres dans un style reconnaissable entre mille. Ce England is a Garden est plutôt un bon cru, presque du même niveau que l’excellent Judy Sucks Lemon For Breakfast (2009) ou encore le très jazzy Hold on It's Easy de 2015. En tout cas un disque qui vous mettra tout de suite un peu d’ambiance dans le salon. ☆☆☆☆ Ample Play Recordings - 6 mars 2020 England Is A Garden by Cornershop

Suite des aventures Soft Rock de Young Gun Silver Fox. Le duo composé du musicien chanteur producteur Shawn Lee et d’ Andy Platts (des vénérables Mamas Gun ) fait son retour avec un 3e album, après AM Waves (2018) et West End Coast (2015). A travers ce projet, ils rendent un hommage aux groupes chanteurs Soft Rock des années 70 et 80, à des gens comme Steely Dan, Doobie Brothers, Christopher Cross, Hall & Oates , etc…  Pas de changement notable pour cette 3e livraison, si ce n’est, à certains moments, des titres qui prennent des couleurs Soul très douces. Un album qui se situera dans la droite lignée des deux précédents avec son lot de mélodies légères, de grooves cosy et de refrains pépères. Sympa. ☆☆☆☆ Légère Recordings - 20 mars 2020

En 2018, le jeune Joel Henry Little signait avec Spuyten Duyvil sa belle réalisation. En mars 2020, il présente Ephphatha , un recueil de 10 courtes chansons sur les thèmes de la solitude, de l'attachement malsain et de la tromperie. Toujours aussi impressionnant dans la manière de chanter, avec cette voix si singulière, Joel Henry Little délivre un album de pop là encore remarquable, entre guitare et piano, avec des cordes et des cuivres ici et là en guise d’arrangements. Encore une jolie réussite pour ce petit surdoué de la pop encore méconnu qui décidément n’en finit pas de nous épater. ☆☆☆☆ Gare du Nord records - 13 mars 2020 Ephphatha! by Joel Henry Little

Depuis Gentle Spirit en 2011, Jonathan Wilson sort à un rythme régulier des albums toujours soignés et intéressants. Le dernier en date,  Dxie Blur,  s’écoutera comme une sorte de voyage initiatique sur les routes du Sud des Etats-Unis, ente Texas et Californie. Le disque a été enregistré en une semaine à Nashville en compagnie de quelques pointures locales avec guitare, violon, pedal steel, harmonica, piano… Un disque Country-Folk débordant de sensibilité et d’authenticité avec des tas de bonnes chansons ( Golden Apples reste ma préférée), des balades pour la plupart. Un disque un poil plus modeste que ses précédentes réalisations qui avaient aussi d’autres qualités. ☆☆☆☆☆ Bella Union - 6 mars 2020 Dixie Blur by Jonathan Wilson

Ça démarrait plutôt pas mal pour cet album des Strokes avec un premier titre The Adults are Talking super accrocheur avant que le chant pénible, geignard, poussif en un mot INSUPPORTABLE de  Julian Casablancas vienne phagocyter un album qui musicalement révèle pourtant quelques petits trucs intéressants ici ou là. Une manière de chanter d’une lourdeur sans nom, rendant la plupart des chansons inécoutables au bout d’une minute. The New Abnormal est un album sans âme, long très long (et pourtant il ne dure que 45 minutes) pour un groupe surcoté depuis toujours et qui prouve là encore que cet a priori est loin d’être infondé. ☆   Cult Records/RCA Records - 10 avril 2020

Swamp Dogg connu à la ville sous le nom de Jerry Williams Jr. revient avec un album enregistré à Nashville, aux airs de Country Soul avec  des titres pour la plupart mid-tempo, très pépères, portés par la voix intacte et par moment bouleversante de ce monsieur de 77 ans. Un disque par moment crépusculaire, capable à la fois de vous émouvoir ( Billy, A Goog Song, I Lay Awake …) et de vous faire swinguer gentiment ( Family Pain, Goog better best ...). Un disque charmant comme tout qui fera remuer votre rocking-chair tout seul. ☆☆☆☆ Joyful Noise Recordings / Differ-Ant - 6 mars 2020 Sorry You Couldn't Make It by Swamp Dogg